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L'institutionnalisation de la formation syndicale
La formation syndicale a longtemps reposé sur les seuls efforts financiers des organisations et sur les lourds sacrifices de leurs adhérents, en termes de temps et salaires, que leur faisait accepter la force de leur engagement. La situation a évolué et , aujourd’hui, cette formation s’inscrit dans un cadre juridique précis. Les syndicats représentatifs perçoivent des subventions publiques. Les militants, pour leur part, ont le droit, sans subir de perte de salaire, de s’absenter de leur entreprise pour suivre des enseignements liés à leur activité. Nées dans les années 1950 et toujours en vigueur, ces diverses mesures, qui traduisent incontestablement une évolution du syndicalisme, ont constitué des avancées sociales importantes. La réflexion de nature historico-sociologique que propose cet article concerne les conditions d’apparition de ces dispositions légales, le rôle pris dans leur édification par les différents interlocuteurs sociaux-gouvernement, patronat, et syndicats, la nature des enjeux qui les a mobilisés et la signification de leurs positionnements respectifs dans le contexte de l’époque. (d’après le résumé de la revue)
