Article
L'irremplaçable expertise contributive des personnes handicapées
Fait partie d'un dossier intitulé "Handicap et formation"
Que "rien ne soit plus jamais fait pour nous sans nous". Tel est l’objectif qu’entend promouvoir Jean-Luc Simon, président du Comité français de coordination pour l’Année européenne des personnes handicapées (AEPH). Les "aidants", explique-t-il, ne doivent pas enfermer l’aidé dans leur volonté d’assistance. Mais au contraire, la personne handicapée peut, et doit, se mettre elle-même en position de pédagogue, et favoriser une véritable situation d’apprentissage. C’est "un rôle d’employeur qu’elle doit apprendre". Il faut la former à identifier ses besoins et à mieux transmettre ses demandes. Toujours selon l’auteur, la mettre en situation d’apporter du savoir, et donc de l’aide, à un professionnel, lui permet de retrouver la fierté d’être ce qu’elle est. Quand l’aidé devient aidant, chacun en tire bénéfice, avec l’instauration d’un véritable échange. C’est ainsi que le Comité national de coordination pour l’AEPH est composé majoritairement de citoyens handicapés, pour mettre en valeur les capacités créatrices de ceux qui ne sont généralement perçus qu’au travers de leurs particularités. Ce sont les "personnes" qui sont célébrées en 2003, dites handicapées parce que discriminées quand l’expression de leurs capacités est étouffée par un environnement et des comportements inadaptés.
2 - Thèmes spécifiques
4 - Thésaurus formation
