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Les jeunes de bas niveau de qualification (VI, Vbis, V) face à l'emploi : une comparaison Haute-Normandie / France
Notes de travail, n° 16, juillet 2000
Support diffusion : ANNUAIRE DES ETUDES REGIONALES-
Informations de périodique : date de parution : 2000-01-01
Recherche basée sur une exploitation de l’enquête " Génération 92 " du CEREQ. Les données de l’enquête permettent de suivre pendant les cinq premières années de leur vie active les jeunes ayant quitté le système éducatif en 1992, quel que soit leur niveau de formation. Près de 26 000 jeunes retracent rétrospectivement leur parcours de 92 à 97 (date de l’enquête). Le suivi longitudinal, mené dans l’enquête, permet de cerner les modalités d’entrée dans la vie active et les facteurs de différenciation des trajectoires. Dans cette recherche, l’analyse est centrée sur les trajectoires d’insertion des jeunes de niveau V, Vbis et VI, en menant une comparaison Haute-Normandie / France (hors Ile de France). La recherche effectuée par le Groupe de Recherche Innovations et Sociétés s’est déroulée en deux temps. Le premier a consisté en un traitement complémentaire, sous SAS, des données issues de l’enquête CEREQ. Dans un deuxième temps, des entretiens biographiques ont été menés auprès d’un échantillon de jeunes femmes, inactives depuis 16 mois lors de l’enquête. La première phase de la recherche met en évidence deux spécificités hauts-normandes :- la Haute-Normandie se distingue de la France (hors Ile de France) par la part importante de jeunes hommes employés dans des sociétés d’intérim. Transition avant l’accès à l’emploi pour les plus qualifiés, l’intérim ne joue pas ce rôle pour les bas niveaux. Le haut niveau d’intérim qui ne se résorbe pas est responsable du maintien d’une plus grande précarité des statuts en Haute-Normandie ;- le taux d’inactivité particulièrement élevé des filles de niveau Vbis et VI. Ce niveau élevé se constate sur toute la période et progresse au fil des ans. En Haute-Normandie, la moitié des filles sans qualification n’a connu aucune période d’activité professionnelle au cours des 16 mois qui précèdent l’enquête. Pour ces filles, il n’y a pas d’insertion lente et progressive mais un processus cumulatif conduisant à des trajectoires d’inactivité. La deuxième phase de la recherche est née du souci de comprendre les trajectoires d’inactivité des femmes de niveau Vbis et VI. Sur la base du fichier de l’enquête " Génération 92 ", un échantillon d’une vingtaine de jeunes femmes hauts-normandes n’ayant exercé aucune activité professionnelle au cours des 18 mois précédant l’enquête CEREQ, ont été interrogées. Il ressort qu’in fine, l’Allocation Parentale d’Education entraîne un effet d’éviction du marché du travail des mères de deux enfants, peu qualifiées, et décuple leurs difficultés d’insertion professionnelle par un éloignement prolongé des réseaux d’accès à l’emploi. L’APE renforce ainsi la division sexuée tant au sein des couples que sur le marché du travail.
2 - Thèmes spécifiques
3 - Thésaurus géographique
4 - Thésaurus formation
Exemplaires (1)
| N° ex. | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|
| DOC00004914-1 | 77 | Monographie | Site de Rouen | Fonds Normandie | Disponible |
