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Féminisation du métier de conducteur : enquête auprès des responsables d'entreprise du transport marchandises en Haute-Normandie
Support diffusion : ANNUAIRE DES ETUDES REGIONALES-
Les entreprises du secteur transport de marchandises interrogées sont très peu féminisées (9 % des salariés sont des femmes). Les trois quarts des salariés de ce secteur sont des conducteurs. On constate que la répartition des conducteurs selon le sexe est très déséquilibrée : les femmes représentent moins de 1 % des effectifs. L’ensemble des entreprises estime que les femmes sont capables de réaliser les activités de base du métier de conducteur (conduire le véhicule, gérer son activité conformément à la réglementation sociale et établir les documents relatifs au transport). Par contre, les chefs d’entreprise remettent en cause la capacité des femmes pour exercer les activités annexes (entretenir le véhicule, transmettre les informations utiles et charger/décharger les marchandises) et parmi celles-ci, particulièrement l’activité de chargement. Les employeurs estiment que les femmes possèdent les qualités primordiales requises pour exercer le métier de conducteur (respect des règles de sécurité, ponctualité) mais ils émettent de nombreux doutes quant à la disponibilité des femmes. Globalement, l’opinion des chefs d’entreprise sur les capacités et les qualités des femmes pour être conductrices est favorable. En 2001, on comptabilise 13 femmes conductrices en Haute-Normandie. Elles se répartissent dans huit entreprises. Ces entreprises sont majoritairement situées dans le secteur de transport de proximité, elles sont équipées de véhicules qui supposent de la manutention et elles ont généralement moins de 50 salariés. Dans le passé, douze entreprises régionales ont également fait l’expérience d’embaucher des femmes conductrices et neuf d’entre elles étaient satisfaites de cette expérience. Sur l’ensemble des entreprises interrogées, 41 % expriment un besoin de recrutement de conducteurs. Il s’agit principalement d’entreprises du secteur transports routiers de marchandises interurbains et du secteur déménagement. La féminisation du métier de conducteur serait un moyen de réduire les difficultés de recrutement des entreprises régionales. Près de 80 % des entreprises sont favorables à l’embauche de femmes conductrices. Les raisons invoquées par les chefs d’entreprises favorables à l’ouverture du métier aux femmes sont les suivantes :-grâce aux progrès technologiques, le métier est devenu moins pénible,-les femmes ont les mêmes capacités que les hommes. Lorsqu’ils sont défavorables à l’embauche de femmes conductrices, les chefs d’entreprise se justifient en précisant que :-certaines tâches nécessitent de la force physique,-des expériences déjà réalisées n’ont pas été concluantes. Concernant les conséquences de la mixité, 55 % des chefs d’entreprises estiment qu’elle ne modifierait pas l’organisation du travail et 40 % pensent qu’elle aurait des effets positifs sur les relations sociales. Selon les responsables d’entreprises, le fait que peu de femmes souhaitent exercer le métier de conductrice s’explique par la difficulté de concilier vie familiale et vie professionnelle dans ce métier, l’image peu attractive du métier, la peur de travailler dans un secteur exclusivement masculin et par l’aptitude physique requise pour exercer ce métier. Afin de développer l’emploi féminin dans le métier de conducteur routier, les responsables d’entreprise proposent :1)d’apporter une meilleure connaissance du métier,2)de réduire les tâches de manutention,3)d’adopter une nouvelle organisation permettant d’articuler plus aisément vie professionnelle et vie familiale.
3 - Thésaurus géographique
4 - Thésaurus formation
Exemplaires (1)
| N° ex. | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|
| DOC00004928-1 | 37 | Monographie | Site de Rouen | Fonds Normandie | Disponible |
