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La fabrique de l'insertion professionnelle des réfugiés
Une analyse qualitative de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) visant à interroger la logique de construction et de mise en œuvre de dispositifs d’accompagnement et de formation à destination de réfugiés.
Cette analyse qualitative de la Dares, repose sur la réalisation de monographies de 3 projets financés par le PIC dans le cadre de l’appel à projets « intégration professionnelle des réfugiés » (AAP IPR), lancé en 2018 par le Haut-Commissariat aux Compétences et à l’Inclusion par l’Emploi.
Comme pour d’autres publics spécifiques, l’insertion des réfugiés doit se faire en prenant en compte les difficultés et freins qu’ils rencontrent pour accéder à l’emploi. Plusieurs questions se posent alors, façonnant les dispositifs proposés : Faut-il créer des structures dédiées ou peut-on s’appuyer sur celles de droit commun ? Un accompagnement global spécifique doit-il être organisé ou bien suffit-il d’améliorer la coordination des acteurs intervenant dans les différents domaines ? Les parcours d’insertion doivent-ils commencer par traiter le volet social ou bien une insertion professionnelle peut-elle être automatiquement enclenchée ?
En s’intéressant à 3 dispositifs correspondant à chacune des catégories identifiées, les équipes de recherche ouvrent la « boîte noire » de ces dispositifs et analysent les différents mécanismes opérant dans leur conception, leurs évolutions et leurs effets sur les parcours des bénéficiaires. Chaque terrain a permis le recueil d’analyse documentaire, d’observation des pratiques de pilotage et d’accompagnement des dispositifs et des interactions avec les réfugiés en plus d’entretiens semi-directifs avec l’ensemble des parties-prenantes. Les entretiens avec les personnes réfugiées ont été l’occasion pour les équipes de mieux appréhender leurs expériences et leur vécu, nécessaires pour faire émerger le sens qu’ils attribuent aux dispositifs et à leur insertion sociale et professionnelle.
Les dispositifs ont été étudiés avec une méthodologie commune autour de quatre axes. Les monographies permettent d’appréhender d’abord la fabrique du dispositif étudié et son modèle économique. La question du sourcing des bénéficiaires, c’est-à-dire l’identification du public mobilisable, est ensuite analysée. Les chercheurs s’intéressent également aux logiques de mise en adéquation entre l’offre et la demande pour chaque projet. Enfin, ils étudient l’expérience subjective du dispositif par les réfugiés.