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La recherche de nouvelles formes de formation par et dans les situations de travail
Cet article constitue une première synthèse d’une recherche collective coordonnée par le Centre de recherche sur la formation du CNAM. Cette recherche a pour objectif d’étudier, dans leur processus de conduite d’ensemble, les nouvelles formes de formations qui s’ancrent sur les actes et les situations de travail et visent explicitement à transformer conjointement la production et les identités. Ces formes de formation, intégrées à des dispositifs de formation, sont caractérisées par une polyfonctionnalité fondamentale. Dans leur contexte d’émergence, elles remplissent trois fonctions principales : gestion de la flexibilité (ajustement aux évolutions de la production), anticipation d’un processus de recomposition des qualifications et gestion de l’emploi. Habituellement complexes, ces dispositifs se distinguent par un point d’ancrage dominant plus ou moins distant des modalités d’exercice du travail. Leur objectif n’est pas uniquement l’acquisition de savoirs mais également leur production et leur mobilisation. Dans leur réalisation, ces dispositifs ont pour fonction majeure d’utiliser le travail comme outil de formation par des phases d’explicitation et d’analyse de processus de travail auxquels les opérateurs eux-mêmes participent avec l’intervention d’agents médiateurs. Leur résultat est la production de nouvelles pratiques ou de nouvelles actions qui anticipent ou qui accompagnent le processus de changement dans lequel est engagée l’entreprise, ainsi que des transformations identitaires qui peuvent s’analyser en termes d’acquisition de compétences complexes pour tous les acteurs impliqués. Pour conclure, l’auteur souligne les hypothèses d’une cohérence d’ensemble des changements affectant actuellement les entreprises, de la place centrale des représentations pour rendre compte des rapports entre transformation de la production et transformation identitaire, pour mettre l’accent sur une question essentielle laissée dans l’ombre, celle des enjeux de pouvoir dans ce nouvel espace de pratiques. (d’après le résumé de la revue)
