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Pacte régional d'investissement dans les compétences en Normandie : le bilan 2022
Le 22 mars 2019, la Normandie signait un pacte régional d’investissement dans les compétences avec l’État. L’objectif : faciliter l’accès à la formation professionnelle des demandeurs d’emploi, en ciblant les jeunes et les moins qualifiés. En 2022, alors que le Pacte est entré dans sa quatrième année de mise en œuvre, la Région a fait le point sur les avancées et les prochaines étapes de cette initiative. Le 10 octobre dernier, une journée a également été organisée, en présence de Carine Seiler*, haut-commissaire aux compétences. L’occasion de présenter les différents dispositifs mis en œuvre sur l’ensemble du territoire, les actions fortes portées entre 2019 et 2022 ainsi que les perspectives pour 2023 dans le cadre du Pacte normand.
* Carine Seiler a officiellement achevé sa mission de haut-commissaire aux compétences le 29 décembre 2022.
Le sommaire :
- Des mobilisations successives et des complémentarités : plan de réduction des tensions de recrutement, programme Qualif' et « orientation innovante »
- Accompagner les publics prioritaires
- Des actions remarquables pour apporter des solutions aux personnes les plus éloignées de l'emploi
- 2023 : les perspectives et le temps de l'évaluation
- Bilan du Pacte : le rendez-vous 2022 à Rouen
Des mobilisations successives et des complémentarités : plan de réduction des tensions de recrutement, programme Qualif' et « orientation innovante »
Suite à la crise sanitaire et l’accompagnement nécessaire à la reprise économique des entreprises régionales, l’Etat et la Région se sont mobilisés massivement dans le cadre du plan de réduction des tensions de recrutement pilotée par la Dreets. Ce dernier vise à former les salariés et les demandeurs d’emploi pour répondre aux besoins immédiats des entreprises et les orienter vers les métiers porteurs. Il s’appuie sur l’animation régionale via 17 comités d’animation territoriale emploi formation (Catef) et quatre secteurs prioritaires (BTP, métallurgie, transport/logistique et métiers du grand âge). Son objet est d’apporter de nouvelles solutions, d’identifier les bonnes pratiques et de capitaliser les expériences. Ainsi, 90 actions ont été mises en œuvre pour réduire les tensions sur le marché du travail à l’échelle du territoire depuis début 2022.
La seconde étape de ce plan consiste en la mobilisation du programme Qualif’ sur les cinq secteurs prioritaires du plan de relance : le bâtiment, l’industrie, le numérique, l’accompagnement des personnes dépendantes et l’agriculture. En 2022, ces cinq filières prioritaires représentent 50,5 % des achats « formation » de la Région.
Enfin, pour agir sur l’orientation vers ces secteurs, la Normandie a, par ailleurs, lancé un appel à projets pour des modalités d’orientation « innovantes » afin de soutenir la conception d’outils et de ressources pédagogiques dédiés à la présentation des métiers. Parmi les projets retenus, citons le car école (en partenariat avec l’entreprise Transdev) ou encore les escape games de l’Agence de l’orientation et des métiers pour découvrir les filières pourvoyeuses d’emploi en région.
Accompagner les publics prioritaires
Demandeurs d’emploi de longue durée (DELD), jeunes… plusieurs actions ont été mises en place avec Pôle emploi et les Missions locales afin d’agir sur le chômage pour réduire les tensions sur le marché du travail : généralisation du « parcours de remobilisation », contrat d’engagement jeunes (CEJ) ou encore l’accompagnement intensif des jeunes (AIJ). Avec notamment pour résultat une baisse de -26,7 % des demandeurs d'emploi en fin de mois depuis 2021 et un taux de retour à l’emploi post-formation de 63 %.
Concernant les entrées en formation réalisées en région, le bilan montre également une augmentation massive de la part des publics pas ou peu qualifiés et DELD dans l’accès à la formation (+ 37 % entre 2019 et 2021 sur les dispositifs Région par exemple).
Enfin, concernant les profils des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi et entrés en formation, plusieurs tendances se confirment depuis le début du Pacte : un public jeune dont la part en formation est toujours plus importante que sa part dans la liste des demandeurs d’emploi en fin de mois - DEFM (impact d’ « 1 jeune 1 solution ») ainsi qu’un public « senior » qui accède toujours moins à la formation d’où l’importance de poursuivre la mobilisation. Il faut également rester vigilant sur l’accessibilité à la formation des bénéficiaires de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés (BOETH).
Des actions remarquables pour apporter des solutions aux personnes les plus éloignées de l'emploi
Avec la motivation d’expérimenter, de capitaliser et d’essaimer dans le temps long, la Région et ses partenaires ont lancé plusieurs actions remarquables qui démontrent leurs rôles essentiels pour l’accompagnement et la sécurisation des parcours, l’acquisition des compétences de base et la modernisation des organismes de formation :
- #Avenir : un dispositif déployé depuis le 1er janvier 2020 qui a permis de construire des parcours sans couture pour favoriser l’accès aux formations et à l’emploi (6 481 en 2021)
- Génération compétences : une réponse à la problématique d’emploi des plus de 50 ans (voir notre article en ligne)
- Parcours de formation anticipée : éviter les ruptures de parcours en cas de licenciement pour inaptitude
- « La Normandie badge les compétences » : une architecture de badges numériques via Open badge factory, délivrés par la Région qui s’appuie sur les badges créés / délivrés par des structures œuvrant dans le domaine de l’insertion, la formation et l’emploi
- Réseau de proximité et « totems » : pour donner à chaque Normand en démarche d’orientation la possibilité de rencontrer la « bonne » personne
- Evolution des pratiques d’achat, afin de permettre notamment une meilleure réactivité dans le montage de formations
- Partenariat Région-Pôle emploi autour de deux dispositifs : le Qualif individuel et l’aide individuelle à la formation (AIF).
2023 : les perspectives et le temps de l'évaluation
Avec une nouvelle offre de service et ses deux dispositifs « Impulsion formation » et « Parcours de développement de compétences en formation en situation de travail », la Région s’adresse en 2023 aux employeurs normands pour d’une part, identifier leurs besoins en compétences mais aussi construire avec eux les parcours de développement.
Un autre chantier important à venir est celui de l’intégration des enjeux du développement durable et de l’adaptation aux changements climatiques dans la formation professionnelle, avec comme principal enjeu celui de rendre l’appareil normand plus écoresponsable.
2023 sera par ailleurs l’occasion de faire émerger les bonnes pratiques identifiées lors de l’appel à projets « Initiatives territoriales », notamment sur les thèmes du repérage et de la remobilisation des publics. Une journée est d’ailleurs programmée en janvier 2023 à destination des acteurs emploi formation afin de présenter les projets et d’identifier les continuités envisageables.
Enfin, pour mesurer l’effet des politiques mises en place sur les parcours des publics ciblés et d’identifier les points de réussite et les axes d’amélioration du Pacte, deux évaluations sont en cours. Ces dernières sont centrées sur la capacité à répondre aux enjeux de repérage, d’accompagnement et de sécurisation des publics cible du plan d’investissement dans les compétences de l’Etat et d’évaluer son déploiement et son appréhension par l’ensemble des acteurs normands.
Les premiers enseignements sont plutôt encourageants : la démarche semble bien accueillie, voire attendue par l’ensemble des parties prenantes et les premiers retours sont majoritairement positifs de la part des bénéficiaires et des opérateurs (#Avenir, Génération compétences…), avec à la clef l’émergence de nouvelles pratiques et de nouveaux partenariats à constituer suite aux expérimentations pour faciliter l’accès à la formation et à l’emploi de toutes et tous.
Bilan du Pacte : le rendez-vous 2022 à Rouen
La Région Normandie a choisi l’entreprise linière Depestele – Linière de Bosc Nouvel et le groupe Média Formation à Rouen pour le rendez-vous annuel du Pacte régional d’investissement dans les compétences, le 10 octobre dernier. Carine Seiler, haut-commissaire aux compétences a été accueillie aux côtés des services de l’Etat et en présence du secrétaire général de la préfecture par David Margueritte, vice-président de la Région Normandie, chargé de l’emploi, la formation, l’orientation et l’apprentissage. Retour sur cet évènement.
- Depestele : une entreprise qui mise sur la formation pour répondre au développement de la filière lin
« La Normandie est la première région française de production de lin textile avec 60 556 hectares (ha), principalement en Seine-Maritime », précise Marc Depestele, directeur général de l’entreprise. La filière lin connaît des besoins récurrents de recrutement d’agents de production en teillage du lin (production de la fibre textile) et en plaine (récolte du lin : arrachage, retournage, enroulage) qui nécessitent des compétences spécifiques, accentués par le développement de la filière. Les représentants de la filière ont donc sollicité l’appui de la Région sur le volet formation.
L'entreprise compte environ 150 salariés et souhaiterait recruter 50 nouveaux collaborateurs d'ici début 2023
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- La réponse de la Région aux besoins de personnel qualifié
- La réponse de la Région aux besoins de personnel qualifié
Pour répondre au besoin des entreprises, la Région a mobilisé son dispositif « Une formation, un emploi ». Ce programme, avec le soutien du Service public de l’emploi (SPE), permet de répondre à des entreprises qui ne trouvent pas de personnel qualifié sur le marché du travail et qui doivent donc être formés en amont de leur embauche. Les employeurs s’engagent à recruter les stagiaires à l’issue de leur formation et la Région achète une formation sur-mesure pour apporter, en formant des demandeurs d’emploi, les compétences attendues.
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- Une formation sur-mesure financée par la Région Normandie
- Une formation sur-mesure financée par la Région Normandie
La Région Normandie a donc financé 71 parcours de formation depuis la première session organisée en 2021 pour devenir « agent de ligne de production lin ». En contrepartie, les entreprises se sont engagées à embaucher les personnes formées avec un contrat de travail de six mois minimum à temps plein. L’entreprise linière de Bosc Nouvel – Depestele, partenaire de ce projet de filière depuis son démarrage, renouvelle sa session de formation pour la troisième fois.
Carine Seiler, David Margueritte et Marc Depestele aux côtés d'Abdel, en formation dans l'entreprise depuis le 10 octobre, bénéficiaire du dispositif « Une formation, un emploi » dans le cadre d'une reconversion professionnelle
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- La certification, une nécessité partagée par tous
- La certification, une nécessité partagée par tous
A l’occasion de cette rencontre, la question de la certification a été évoquée. « Nous avons fait un très bon travail avec la Région. La formation est essentielle. Il faut qu’elle soit agile pour pouvoir répondre rapidement à nos besoins. Nous souhaitons former nos salariés en interne mais également nos stagiaires. Et surtout que la formation soit certifiante », précise Marc Depestele. Sur le même sujet, Clarisse Dautrey, directrice de la formation tout au long de la vie à la Région Normandie pose la question : « Nous avons construit le contenu de la formation. Maintenant, il faut porter cela au niveau national et notamment au niveau des filières et branches professionnelles. Devons-nous aller vers un référentiel industriel auquel nous ajoutons des compétences agricoles, ou l’inverse ? ».
Pour Carine Seiler, la réponse est claire : « On le voit, il y a des besoins. Il faut partir de ce qui existe et le rendre certifiant. Ce qui a été fait est remarquable et votre action apparait d’ailleurs dans les bonnes pratiques du guide national sur l’implication des entreprises que nous avons réalisé. Pour revenir sur la certification, il faut que vous la déposiez pour rendre attractifs ces métiers et avoir un diplôme qui reconnaisse les compétences et valorise les personnes. »
Le mot de conclusion du dirigeant de l’entreprise va également dans ce sens. « Il y a des prises de conscience de la part des chefs d’entreprise sur la formation. Nous voulons des gens bien formés, bien payés, et qui restent ! »
Au cours de la journée, les têtes de réseaux des organismes de formation, les partenaires sociaux, Pôle emploi, l’Agefiph, l’Association régionale des Missions locales (ARML), le Carif-Oref de Normandie se sont réunis dans les locaux de Média Formation à l’initiative du Haut-commissariat aux compétences, de la Région et de la Dreets pour échanger autour de l’accompagnement des publics. Avec pour illustration trois actions : l’Afest (action de formation en situation de travail), Savoirs Essentiels et CléA (socle de connaissances et de compétences professionnelles).
Carine Seiler et David Margueritte, à Média Formation
A travers les témoignages de formateurs, de référents et de stagiaires, l’ensemble des professionnels présents ont pu découvrir comment, à travers une expérimentation avec de la formation en situation de travail, la Région accompagne le secteur de la formation pour répondre à ses besoins en compétences. Et comment les dispositifs Savoirs Essentiels et l'action CléA permettent aux personnes les plus éloignées de l’emploi d’engager un parcours de formation. Cela a également été l’occasion de remettre les certificats CléA à huit bénéficiaires, en présence de Jean-Paul Choulant, secrétaire régional CFDT et vice-président de Transitions Pro Normandie, association qui délivre la certification CléA au titre de Certif Pro.
« Avec le Pic (ndlr : plan d’investissement dans les compétences) et le Pacte, nous avons réussi à changer le rapport à la formation en profondeur et à la transformer durablement, en expérimentant au maximum. C’est un travail que nous devons poursuivre », a déclaré David Margueritte.
« Au début, nous avions des envies, des intuitions, des convictions qui ont fait en sorte que nous avons inventé avec vous de nouvelles choses. C’est important de venir les découvrir sur le terrain. Nous avons à présent des obligations politiques. Celle de la capitalisation pour essaimer dans le droit commun (ndlr : les sept guides). La deuxième obligation, c’est ce que l’on apprend de tout cela et comment on forme les personnes les plus éloignées de l’emploi. Nous allons inventer d’autres façons d’apprendre. Et nous allons l’écrire avec vous », a poursuivi Carine Seiler.
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- L’Afest, pour répondre aux problématiques autour des métiers en tension
« L’Afest au sein des APP » est un projet porté par six organismes normands (Alfa, Média Formation, Irfa, Clips, Fodeno, Forjecnor 2000) labellisés « ateliers de pédagogie personnalisée » afin de répondre à une problématique autour des métiers en tension : les métiers liés à la branche de la formation professionnelle (conseiller en insertion professionnelle - français langue étrangère - Fle, formateur…) et les métiers en tension spécifique sur chacun des territoires (régleurs en injection, agents de propreté, aide à domicile…).
« Pour moi, l’Afest c’est une mise en situation, un développement de compétences aux prises directes avec le travail, alors qu’en master, c’est plus général, et les stages à l’université abordent parfois des points qu’on n’a jamais vus en théorie. C’est beaucoup plus enrichissant, on peut plus facilement échanger. J’ai apprécié de comprendre la démarche et la posture à avoir en Afest parce que je pense que ça a une importance dans ce que l’on va apporter aux apprenants », témoigne Anissa, stagiaire conseiller en insertion professionnelle - français langue étrangère chez Fodeno.
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- Savoirs Essentiels : une logique de parcours sans couture pour les stagiaires
Le dispositif Savoirs Essentiels permet d’acquérir, d’actualiser ou de développer les compétences de base : lire, écrire et compter, utiles dans les pratiques professionnelles et dans les actes de la vie quotidienne. Il s’adresse notamment à des personnes dites « fragilisées » ayant besoin de reprendre confiance en elles et d’enclencher une dynamique d’apprentissage pour faciliter leur intégration sociale et professionnelle. L’offre de formation déployée au travers du dispositif Savoirs Essentiels a été revisitée de manière à proposer aux publics qu’elle vise des parcours plus fluides et sans couture, notamment via le développement d’une nouvelle mission, celle de référent de parcours, qui accompagne le stagiaire dans l’identification et le suivi des différents blocs de formation nécessaires à sa montée en compétences.
Trois stagiaires bénéficiaires de « Savoirs Essentiels » ont témoigné lors de la journée du 10 octobre
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- Action CléA : valoriser les compétences des publics en recherche d’emploi
Ce dispositif permet à tous Normands en recherche d'emploi souhaitant accéder à un emploi ou à une formation, de se préparer à la certification CléA à tout moment de son parcours. Son objectif est d'attester et de certifier les compétences détenues et de donner confiance, en les identifiant. CléA est particulièrement adapté pour les publics peu qualifiés, n'ayant pas de certification professionnelle, fragilisés socialement. C'est une évaluation basée sur une logique valorisante, positive, qui s'appuie sur des mises en situation concrète. « La certification Cléa est un passeport, elle transforme des parcours de vie par le retour de la confiance », indique David Margueritte.
La remise des certificats CléA, un passeport pour la confiance, par Michèle Lailler-Beaulieu, directrice régionale de la Dreets et Jean-Paul Choulant, secrétaire régional CFDT et vice-président de Transitions Pro Normandie
La parole à... Yves Vernon, directeur de Média Formation
« Ce qui a changé depuis quatre ans, c’est la façon de capter les publics et de présenter la formation. D’un système assez traditionnel, nous sommes passés à des guichets uniques qui deviennent des plateformes d’accueil et d’orientation. Nous essayons de faciliter l’accès pour les prescripteurs à la fluidité des parcours. Nous avons simplifié les thématiques de formation vers des dispositifs plus importants. Le véritable enjeu est : comment allons-nous chercher les gens différemment et comment animer ces guichets uniques ? Concernant les professionnels de Pôle emploi et des Missions locales notamment, nous les mettons de plus en plus en situation pour se projeter dans cette certification de manière ludique et pouvoir mieux en parler et la conseiller. Ce qui s’est accéléré, c’est aussi la transformation numérique de nos actions de formation avec des environnements numériques de travail, de la réalité virtuelle, les imprimantes 3D... Et pendant la formation, nous avons aussi essayer de trouver des chemins pédagogiques de plus en plus diversifiés. L’objectif est de partir de situations apprenantes du quotidien et de les transformer en développement de compétences. Cela passe par la réflexivité, la prise de conscience que dans cette situation, j’ai développé des compétences. »
Yannick Lailler (Carif-Oref de Normandie)